Liliane de Rothschild Liliane Élisabeth Victoire Fould-Springer, baronne Élie de Rothschild

Paris, 1916 - Abbaye de Royaumont, 2003

Portrait de Liliane de RothschildCecil Beaton, Portrait de Liliane de Rothschild, 1960, Londres, National Portrait Gallery © Cecil Beaton Studio Archive, Sotheby's London

Fille du banquier Eugène Fould (1876-1929) et de Marie-Cécile von Springer (1886-1978), Liliane grandit entre le palais abbatial de Royaumont et la résidence familiale parisienne, au 54, avenue d’Iéna. En 1942, elle épouse, par procuration, son ami d’enfance le baron Élie de Rothschild, alors prisonnier en Allemagne. Le mariage religieux sera célébré à la fin de la guerre, en 1945, à la synagogue de la rue de la Victoire à Paris. Après le conflit, Liliane et Élie habitent le 23, avenue de Marigny (construit par le baron Gustave) avec le frère d’Élie, Alain, et sa femme. À partir de 1955, le couple s’installe dans l’hôtel particulier de la rue Masseran dans le 7e arrondissement de Paris qui avait appartenu au comte Étienne de Beaumont, puis en 1975 dans l’ancienne résidence parisienne du baron Guy et de Marie-Hélène, au 10, rue de Courcelles à Paris.

La baronne Élie aimait vivre entourée d’œuvres d’art associées à plusieurs femmes illustres. Elle fut « la plus grande détentrice d’objets ayant appartenu à l’infortunée reine de France [Marie-Antoinette] ». (Séret, 2016, III, p. 396).

À partir de 1961, elle fait périodiquement don d’œuvres d’art lui ayant appartenu, notamment au musée Carnavalet, au château de Versailles, au Musée national des arts et traditions populaires, au musée de la Mode de la Ville de Paris et au Musée national de la céramique de Sèvres ainsi qu’à des musées techniques ou historiques comme le musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône, le musée Oberkampf à Jouy-en-Josas et le Musée national de la coopération franco-américaine au château de Blérancourt. Au nombre de ces dons, sont à signaler un magnifique vase grec à médaillons en porcelaine de Sèvres à fond bleu, cédé au musée du Louvre en 1982, et une tabatière de Robert Garrard qui avait été offerte par la reine Victoria au ministre Achille Marcus Fould (1800-1867) et qui enrichit, depuis 2001, le département des Objets d’art du musée du Louvre. Ce dernier don est associé à la mémoire du petit-fils de Liliane, Raphaël de Rothschild (1976-2000).

Laura de Fuccia, Chef de projet, Institut national d'histoire de l'art

En savoir plus

Bibliographie

– Séret, Guillaume, « Dons de la baronne Élie de Rothschild aux musées français », dans P. Prevost-Marcilhacy (dir.), Les Rothschild, une dynastie de mécènes en France, 3 vol., Paris, éditions du Louvre/Bibliothèque nationale de France/Somogy éditions d'art, III, 2016, p. 396-403.

Ressources en ligne

–  Consulter l'inventaire des œuvres données par Liliane de Rothschild et par les héritiers du baron et de la baronne Robert de Rothschild (Alain, Cécile, Diane, Élie, Liliane et Nelly de Rothschild) aux institutions françaises (Chalon-sur-Saône, musée national Nicéphore Niépce ; Chambord, Domaine national ; Paris, musée du Louvre ; Paris, musée Carnavalet Paris, palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de ParisSèvres, cité de Céramique ; Versailles, musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon), par Guillaume Séret : télécharger au format pdf) (dernière mise en ligne : octobre 2020).

– Consulter l'Inventaire des accessoires donnés par la baronne Élie de Rothschild, par la baronne Guy de Rothschild, par Élisabeth de Rothschild et par Madame Adam Munthe au musée de la Mode de la Ville de Paris par Pascale Gorguet Ballesteros (dernière mise en ligne : octobre 2021)

Sélection d'oeuvres