Montre en forme d’étoile, par Martin Duboule

Au musée national de la Renaissance, château d'Écouen

Martin Duboule

(Genève, 1583- Genève, 1639)

Montre en forme d’étoile

Genève, début du XVII^e siècle
Or émaillé, diamants

H.: 5,8 cm; L.: 4,2 cm; Ep.: 2,9 cm

Inscription : mouvement signé « Duboule »

Écouen, Musée national de la Renaissance, château d’Écouen, E. Cl.20706.

Legs Adèle de Rothschild au musée de Cluny, 1922 (ancienne collection Mayer Carl de Rothschild, mort en 1885).

Cette montre-bijou qui date de la première moitié du XVII^e  et a été réalisée par le maître horloger Martin Duboule, actif à Genève au début du siècle. Il s'agit ici d'un objet unique, décoré d'émaux noirs et colorés, et sertis à l'extérieur de diamants. Ces premières montres, rivalisant avec les bijoux par leur matières précieuses, se portaient suspendues autour du cou, attachées par un anneau.  Ce n'est qu'à partir de 1650 que la forme ronde ou « bassine » va s'imposer et se généraliser.

Provenant du legs de la collection de la baronne Salomon – Adèle de Rothschild – au musée de Cluny, cette œuvre témoigne de l’extraordinaire vitalité de l’horlogerie genevoise au début du XVII^e siècle.

 Laura de Fuccia, chef de projet, INHA, septembre 2021

En savoir plus

Bibliographie

– Bimbenet-Privat, Michèle et Kugel, Alexis, « Un ensemble exceptionnel d’orfèvrerie et de bijoux, 1922 » , dans Prevost-Marcilhacy, Pauline (dir.), Les Rothschild, une dynastie de mécènes en France, 3 vol., Paris, éditions du Louvre/BNF/Somogy, 2016, II, p. 32-63.

–  Chapiro, Adolphe ; Meslin-Perrier, Chantal ;Turner, Anthony, Musée national de la Renaissance, Château d'Écouen. Catalogue de l'horlogerie et des instruments de précision du début du XVI^esiècle au milieu du XVII^e siècle, Paris, Réunion des musées nationaux, 1989, n° 61.

– Jaquet, Eugène, Horlogers genevois du XVII^e  siècle : Martin Duboule, Jean-Baptiste Duboule, Jaques Sermand (oncle et neveu), Pierre Duhamel, la famille Rousseau, Genève, A. & G. Villard, 1938.

Ressources en ligne

– Consulter la notice de cette œuvre sur le site du musée national de la Renaissance, suivre ce lien.