Junon triomphante, par Henri Courselles-Dumont

Au musée des Beaux-Arts de Dijon (c) François Jay / musée des Beaux-Arts de Dijon

Junon triomphante, par Henri Courselles-Dumont

Henri Courselles-Dumont
(Paris, 1856 - ?, 1918)

Junon triomphante 

Ante 1903
Huile sur toile
H. : 34,5 cm ; L. : 20,3 cm 
Signé : H. Courselles-Dumont, 1892
Dijon, musée des Beaux-Arts, inv. 1102
Don Alphonse de Rothschild, 1894

Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, Henri Courselles-Dumont est l'élève de Raphaël Collin, Luc Olivier
Merson et Elie Delaunay. Peintre et graveur, il reçoit aussi des commandes de décorations intérieures. A Paris
notamment, il collabore avec Delaunay aux fresques du Panthéon, il peint un plafond de l'Hôtel de Ville dans la
tradition allégorique. Présent au Salon dès 1882, il expose des paysages avant de privilégier la nudité féminine.
Si la forme reste nourrie d'académisme, le peintre sait introduire une part de mystère et d'érotisme. Les sujets
religieux, la mythologie gréco-romaine deviennent prétexte à des mises en scène de femmes aux poses
alanguies. Qui reconnaîtrait Junon dans cette aquarelle si elle n'était accompagnée du paon, l'animal
emblématique qu'elle affubla des cent yeux de son fidèle gardien défunt, Argos ? La déesse, lascive, s'allonge
pour caresser l'oiseau dans un mouvement suggestif. Le drapé mouillé de sa robe valorise ses formes. L'artiste
utilise une palette claire, proche de celle des impressionnistes La technique de l'aquarelle qu'il affectionne
particulièrement participe ici à la douceur générale.

Myriam Fèvre, musée des Beaux-Arts de Dijon, 2017